France debout..
souviens-toi de Maurice Druon...
Les ministres de la Culture Christine Albanel, de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie et de l'Education nationale
Xavier Darcos, ont rendu hommage mercredi à l'académicien Maurice Druon, "esprit fort" et "combattant
de la liberté", décédé mardi à l'âge de 90 ans. Christine Albanel a déploré la perte d'une "figure majeure"
de l'Histoire de France. "Grand patriote, Maurice Druon n'a jamais cessé ... de servir la nation durant sa
carrière de député, de ministre de la Culture et d'académicien", écrit la ministre dans un communiqué.
"Grand défenseur de la langue française et de la francophonie", Maurice Druon "était avant tout un amoureux
des mots, qu'il mettait au service de sa passion pour l'histoire", ajoute-t-elle.
"Ce deuil accablera tous ceux qui aiment la beauté et la droiture", a estimé M. Darcos, lié "depuis de
longues années" à l'ancien ministre de la Culture. "Avec lui, la France ne perd pas seulement l'auteur emblématique
des Rois maudits : elle pleure la disparition de l'une des figures les plus marquantes de sa vie intellectuelle",
a-t-il ajouté, dans un communiqué reçu mercredi. Michèle Alliot-Marie a salué une "personnalité hors du
commun" et "un combattant de la liberté profondément attaché aux valeurs du gaullisme et à la grandeur
de la France", dans un autre communiqué. Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale a, de son
côté, salué la mémoire d'un "immense homme de culture et inoubliable auteur du Chant des Partisans" qui
s'est "attaché avec ardeur et élégance à faire rayonner et à défendre la culture et la langue française dans le
monde".
Frédéric Lefebvre, porte parole de l'UMP, a évoqué la disparition "d'un grand serviteur de l'exception
culturelle française" qui a "consacré toute sa vie au service de la culture populaire".
Ecrivain particulièrement fécond, ministre des Affaires culturelles en 1973-74, Maurice Druon est mort
vers 18H00 mardi à son domicile parisien.
maurice druon solaire et portant beau dans son costume de lumière...
nom maurice druon de reyniac
né le 23 avril 1918 à Paris
père russe lazar kessel immigré à nice en 1908 suicidé par balles avant de l'avoir
reconnu
neveu de l'écrivain joseph kessel
arrière petit fils d'antoine cros troisième et dernier roi d'araucanie
arrière petit neveu du poète charles cros
arrière arrière petit fils d'oronico mendès homme de lettres brésilien
de l'académie des lettres brésiliennes
maurice druon porte le nom de son père rené druon de reyniac notaire dans le nord
à l' état civil avec qui sa mère était mariée...
nommé doyen de l'académie française en 2007
activité écrivain homme politique auteur du "chant du partisan"
Distinctions
- Grand-Croix de la légion d'honneur
- Commandeur des Arts et des Lettres
- Médaille de la france libre
- Knight commander du British Empire (K.B.E)
- Grand officier du Mérite de l'ordre souerain de Malte
- Dignitaire ou titulaire des Ordres des pays suivants :Argentine, Belgique, Brésil,
- Grèce, Italie, Liban, Maroc, Mexique, Monaco, Portugal, Russie, Sénégal, Tunisie,
- Docteur Honoris causa de l'université York (Toronto), de Boston University (USA) et de
- l'université de Tirana (Albanie)
- Prix Goncourt (Les Grandes Familles, 1948)
- Prix littéraire de la Fondation Prince Pierre de Monaco (pour l'ensemble de son œuvre, 1966)
- Prix St Simon (Circonstances, 1998)
- Prix d'Agrippa d' Aubigné (Le Bon français, 2000)
Ecrivain, élu à l'Académie française, homme politique (ministre et député), couvert de décorations, il fut
durant un demi-siècle un authentique personnage de la vie publique française.
Élu de Paris, il avait affirmé un jour : «Je possède un tiers de l'Arc de triomphe. Impossible de sortir de
l'indivision.» La formule est belle. Parlait-il du XVIIe arrondissement, dont il fut le député (et qui partage
l'Étoile avec le VIIIe et le XVIe) ou de lui-même ? Car Maurice Druon était amateur de capes et d'épées,
de grande histoire, de personnages picaresques. Volontiers théâtral, portant canne et chapeau, il s'honorait
d'une généalogie complexe et prestigieuse, posée sur plusieurs continents. Arrière-petit-neveu du poète
Charles Cros, et surtout propre neveu de Joseph Kessel et pour mieux dire son fils spirituel, il avait rejoint
à Londres en 1942 le général de Gaulle, un homme à sa mesure dont il fit un jour la description suivante :
"Haut, droit, dans son uniforme et les leggings, il m'apparut comme un chevalier du Moyen Âge, majestueux
et déterminé ."
Il y avait chez lui du capteur de gloire comme il y a des capteurs solaires. Il était revenu de la Deuxième
Guerre mondiale auréolé d'un prestige aux rayons multiples : en 1939, il avait adressé au directeur de
France Soir, Pierre Lazareff, un article intitulé «J'ai vingt ans et je pars». Et il tint parole. Quelques mois
plus tard, il était sur la Loire aux côtés des cadets de Saumur et chargea l'ennemi avec une authentique
bravoure. Replié avec sa troupe du côté de Bordeaux, il campa dans une propriété ; chez Montaigne,
assurait-il, dont il put contempler à loisir la fameuse tour, pendant que la République s'écroulait.
Il vécut ainsi la débâcle la plus littéraire qui soit.
Druon était ainsi, à la fois dans l'action et dans la représentation. En 1943, se trouvant à Londres avec
son oncle prestigieux Jeff Kessel (Druon est le patronyme de son père adoptif), il composa un hymne,
le "Le chant de partisans", qui devient dans la Résistance un chant de marche, d'espoir et de bravade.
"Ami, entends-tu". Une Marseillaise FFL. Ce refrain, composé par Anne Marly, mit le feu aux maquis,
galvanisa les énergies :
À partir de 1944, on retrouva Druon en Alsace et en Allemagne comme correspondant de guerre.
Il écrivit La Dernière Brigade, inspiré par son expérience d'officier de cavalerie.
maurice druon...
heu...moi aussi j'vous aimais bien...
j'vous respecte...et j'vous tire mon chapeau d'frite...
vidéo Le chant des partisan
ce chant qui donne la chair de poule...
et que tous les français devraient connaître aussi bien que la Marseillaise...
Hommage à Maurice Druon...
Ami entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines?
Ami entends-tu le bruit sourd du pays qu'on enchaîne?
Ohé partisans ouvriers et paysans, c'est l'alarme!
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes
Montez de la mine, descendez des collines, camarades
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades
Ohé franc-tireur, à la balle et au couteau tuez vite
Ohé saboteur, attention à ton fardeau dynamite
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère
Il est des pays où les gens au creux des lits font des rêves
Ici nous vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève
Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe
Ami si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes
Sifflez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute...
vidéo line renaud...
moi aussi j' connais bien la résistance..
line renaud avec sa maman....
nom jacqueline ente
pseudo line renaud
née le 2 juillet 1928 (80ans) à Nieppe, près d'Armentière
profession chanteuse actrice
récompenses
ordre national de la légion d'honneur officier en 1994
ordre national du mérite en 2008 grand officier
Ma mère a été dans la Résistance
sans que je le sache. Rendez-vous compte, je ne l’ai appris qu’en 1989!
Alors que je triais des vieux cartons, je suis tombée sur une petite carte d’identité
sans photo portant le nom d’une certaine Clairette. Le plus simplement du monde,
ma mère m’a répondu qu’elle s’appelait
comme ça dans la Résistance. Elle n’avait jamais jugé nécessaire de m’en parler.
Quel rôle a joué votre mère dans la Résistance ?
Elle fournissait des vêtements civils aux parachutistes anglais qui atterrissaient
quotidiennement sur les champs tout près de chez nous. Elle a également caché des
parachutistes. Quelques années plus tard, lors d’une tournée, j’ai pu rencontrer l’un d’eux,
un Ecossais. Il avait appelé sa fille Jacqueline, comme moi.
Quels souvenirs personnels gardez-vous de cette période ?
J’ai vu Pierrot, mon cousin que j’adorais, se faire mitrailler par un avion anglais
qui visait une ambulance allemande. Par ailleurs, lorsque mon père était prisonnier,
habitais avec ma mère, ma grand-mère et mon arrière grand-mère dans un estaminet
entre Lille et Dunkerque. Un jour, en rentrant de l’école, j’ai découvert les murs tapissés
de photos d’Hitler et des croix gammées. Les Allemands avaient
réquisitionné les lieux pour fêter l’anniversaire du Führer.
Mes "trois femmes" en pleuraient…
line renaud a vécu la guerre et ses douleurs comme cette file de gens qui
font la queue pour acheter un oeuf...